Le congé de paternité pris par 7 pères sur 10

Près de sept pères de famille sur dix prennent leur congé de paternité, la plupart ayant bénéficié de la totalité des onze jours qui leur sont accordés, selon un rapport de la Drees publié vendredi.

La moitié des pères ont pris ce congé dans la semaine suivant la naissance de leur enfant.

A la naissance d’un enfant, les pères qui travaillent, ou qui ont perçu une allocation chômage au cours des douze derniers mois, peuvent bénéficier depuis le 1er janvier 2012 d’un congé de paternité indemnisé d’une durée maximale de 11 jours (18 en cas de naissances multiples), rappelle la Direction de la recherche, des études, évaluations et statistiques.450 000 pères ont pris leur congé paternité en 2012En 2012, 450.000 pères éligibles au dispositif, ayant au moins un enfant de moins de 3 ans, ont pris leur congé, pour 770.000 bébés nés cette année-là. La moitié des pères ont pris ce congé dans la semaine suivant la naissance de leur enfant.

L’âge et le statut de l’emploi du père semblent être deux facteurs déterminants. Ainsi, les pères de 40 ans ou plus, les travailleurs indépendants ou ayant un emploi précaire ou, a fortiori, ceux sans emploi, prennent plus rarement un congé de paternité. Le nombre d’enfants et le statut professionnel influent sur la prise du congé paternitéSeuls 13% des pères chômeurs ont exercé leur droit au congé, contre près des trois quarts de ceux qui travaillaient, et seulement six pères quadragénaires sur dix. Le recours est plus fréquent (76%) quand la mère travaille que lorsqu’elle est au foyer (59%).Les salariés du secteur public sont eux près de neuf sur dix à avoir pris leur congé de paternité.Le nombre d’enfants entre aussi en jeu. “Si près de trois pères sur quatre prennent un congé de paternité pour un premier enfant, ils ne sont plus que deux tiers à partir du troisième“, notent les auteurs. Les salariés en CDI ont davantage tendance à prendre leur congé de paternité (9 sur 10 dans le public, 8 sur 10 dans le privé). Le recours est plus rare quand ils occupent les postes les moins qualifiés. En revanche, seulement la moitié des autres salariés et le tiers des travailleurs indépendants ont recours à ce droit. Comment expliquer ces influences du niveau de vie et des caractéristiques du poste occupé ? Si l’étude ne permet pas d’y répondre, elle avance quelques pistes expiquant cette non-prise du congé paternité : la précarité ; la possibilité ou non d’aménager son temps de travail ; la perte de revenu potentiellement associée au congé ; la taille de l’établissement employeur, qui peut notamment influer sur la facilité à se faire remplacer en cas d’absence ; l’acceptation du congé de paternité par les collègues et la hiérarchie… ou la méconnaissance des modalités du congé.Des pères plus impliqués dans les tâches parentalesEnfin, les pères ayant pris un congé semblent plus impliqués dans les tâches parentales et quotidiennes. Ainsi, trois quarts des hommes qui se lèvent la nuit pour s’occuper d’un enfant ont pris un congé de paternité, d’après l’enquête.

AFP/RelaxnewsSource : Le congé de paternité : un droit exercé par sept pères sur dix – Etudes et Résultats – Drees – mars 2016 (

accessible en ligne)Photo : ©kupicoo/Istock.comClick Here: cheap all stars rugby jersey